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JE VOUDRAIS

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part

Qu’elle me dise « À demain ! », qu’il tarde de me voir

Et je prendrais le train dans une ou bien dix gares

Sûr de moi, sûr de rien, mais sans aucun retard

 

Je lui prendrais la main pour faire le plein d’espoir

Je brûlerais nos matins, leurs cendres en nos mémoires

Je serais son marin et son chef de gare
Lui dirais son chemin, il est cinq heures moins l’quart

Elle me dira pourquoi j’attends

Pourquoi les vents tournent si lentement

Et l’impression de faire semblant

N’a plus de raison en sa présence

 

Je voudrais qu’une main se pose sur ma guitare
Qu’on enchaîne mes refrains comme ceux d’un bluesman noir

Et au petit matin, de s’être couchés tard
Voleront loin ces refrains et larguées les amarres

 

Je n’oublierais rien de mes rôles dérisoires
De tous mes plus grands besoins, seul celui d’y croire

On vit des jours sereins quand on croit au hasard

Juste attendre ce train pour aller à plus tard

 

Alors s’arrêtera le temps
Ce temps qui fuit dans nos printemps

Attendre, c’est déjà vivant
Et plus encore quand tu es là vraiment

 

Je ne voudrais rien qu’une lueur dans mes soirs
Juste quelqu’un qui prend soin de ma vie quelque part

Ces lignes et ces refrains sont du même bougeoir
À défaut de tes mains, sont mon échappatoire

 

Je voudrais que tes mains se posent sur ma guitare
Que t’enchaînes mes refrains, que j’sois ton bluesman noir

C’est écrit dans nos mains, sur ces lignes bizarres
Là un billet de train pour aller à plus tard

DU VENT

Du vent sur ma voie, du vent dans ma vie

Les rafales de tes pas ont soufflé par ici

Sur quoi écrire, sinon sur toi ?
Parler de quoi, à part de tes rires ?

 

Du vent de ta voix, un souffle qui m’aspire

Un regard vers toi, et ton sourire m’inspire

Mais au bout de combien de toi
N’est-on plus étonné par rien ?

 

Si les tempêtes noient et les déluges dérivent
Y’a jamais trop de ça, trop d’amour dans une vie

Tes vents m’emportent où je ne sais pas
Mais qu’importe, pourvu qu’tu y sois

 

J’ai besoin d’un coup d’vent pour pouvoir te le dire

Un nettoyage de printemps où tu foules mes délires

Les vents de Giant’s causeway arrivent
C’est bien tout ce qui me fait vivre

 

Y’a du vent sur ma voie, y’a du vent dans ma vie

Une tornade en tournant ferait bien moins de bruit

Et elle m’emporte loin devant

Si ma vie se retourne au seul son de ta voix
Les vents tournent et détournent et se foutent de moi

Rien ne dure aussi longtemps
Autant qu’il y aura du vent

 

Si mes vents indécis ont eu raison de moi

Un coup de vent et voici qu’il s’enfuit déjà

Peu importe combien de temps
Mais pourvu qu’il y ait du vent

 

Du vent...

Du vent...

Du vent...

JE SUIS PREMIER

Je veux un rôle
Un compteur à 200 à l’heure

C’est ma nature d’être premier

La vitesse connaît pas la peur

 

Je suis un chef
Gourou de combien de moutons ?

Mon livre de chevet s’appelle
« Comment être beau en dix leçons ? »

J’ai ma tribu à moi tout seul
Qui me vénère et ça me va
Bien plus qu’ils m’aiment, ils me dévorent

Plus qu’ils adhèrent, ils adorent ça

Je suis premier, leader d’une génération

Modèle aimé par les peoples, moi j’ai un nom

Je veux gagner sans aucune compétition

C’est du quartier moi qui ai la plus belle maison

 

Je veux donner
Mais sans rien donner vraiment
Puisque c’est à moi que je pense le plus souvent

 

J’ai résilié
Le contrat d’amour jamais signé pourtant

Et l’autre parti s’en invente un pseudo pour un grand

J’ai ma tribu à moi tout seul

Qui me vénère, me fabrique un nom

Si seul et pourtant, bien au milieu

Des sujets de conversation

 

Je suis premier, leader d’une génération

Modèle aimé par les peoples, moi j’ai un nom

Je veux gagner sans aucune compétition

C’est du quartier moi qui ai la plus belle maison

Je suis premier, j’entretiens ma propre passion

Narcissique, l’effet me monte jusqu’au front

Les meilleures notes et les bonnes appréciations

Font de moi le premier, aucune autre conclusion

Je suis premier, leader d’une génération

Modèle aimé par les peoples, moi j’ai un nom

Je veux gagner sans aucune compétition

C’est du quartier moi qui ai la plus belle maison

Je suis bien vu, j’ai une bonne réputation

M’en aller inconnu, il n’en est pas question

Mon nom sur une statue, un boulevard ou un pont

Je suis premier, vois-tu, je suis ma propre prison

POUR DE VRAI

On est déjà sur la place et on n’attend que le moment

On a pris d’faire le taf mais on sait pas qui nous attend

On tourne, on lit, on dérive et on a même si peur
Si consciemment

Elle est arrivée bien avant moi rien que pour me regarder jouer

Comme ces enfants qui n’ont pas l’droit mais ne font rien pour éviter

Ces regards quand je me lance qui ne peuvent que
M’encourager

Quand sur la piste, d’autres dansent

Belles dames et cavaliers

Et c’est ce soir que je joue enfin, que je vais réaliser

Un rêve trop longtemps enfantin qui ne m’a jamais quitté

La peur de devoir enfin le faire quand l’on va m’annoncer

Je ne rêve pas, c’est pour de vrai
Pour de vrai

Qui ne passe pas d’années à ne rien savoir quoi faire ?
À détester ses « aimer » quand il a tout fait pour ce faire ?
Qui ne connaît pas de souffrances, qui sait en toutes circonstances

Saisir sa chance ?

Parmi les doutes que l’on redoute

Coûte que coûte, poursuivre sa route

Et c’est ce soir que je joue enfin, que je vais réaliser

Un rêve trop longtemps enfantin qui ne m’a jamais quitté

La peur de devoir enfin le faire quand l’on va m’annoncer

Je ne rêve pas, c’est pour de vrai

Et c’est pour elle que je vais enfin parvenir à me montrer

Est-ce une route, est-ce mon destin auquel je ne peux échapper ?

Qui gratte les guitares, qui entend les violons désaccordés ?
Je ne rêve pas, c’est pour de vrai
Pour de vrai

Et du coin de ses yeux qui n’ont jamais autant brillé

Elle ne me le dit pas mais ils sont là pour parler

Et c’est ce soir que je joue enfin, que je vais réaliser

Un rêve si longtemps enfantin qui ne m’a jamais quitté

La peur de devoir enfin le faire quand l’on va m’annoncer

Je ne rêve pas, c’est pour de vrai

Et c’est ce soir que se dévoilent enfin, comme pour nous révéler

Tous nos différents rêves en commun que je ne sais que chanter

Que vous soyez voyages ou lectures, critiques ou théâtre et armure

Vous ne rêvez pas, c’est pour de vrai
Pour de vrai...

MANQUER D'HUMAIN

​C’est l’ère du temps, du spleen humain

Toujours « Pas trop mal », jamais « Bien ! »

Quelques étés par-ci, par-là
Noyés dans l’automne toujours trop froid

Les carapaces d’autos en métal
Les hélicos, leurs pales trop pâles

Quelques cerveaux pour tout ce vide

Même pas la moitié d’actif

J’ai ni l’droit, ni l’argent qu’il faut

Pour dire que je n’manquerai de rien

Vous avez beau vous trouver beaux

Vous manquerez toujours d’humain

Qu’est-ce qui nous tue à petit feu

Sinon ne rien donner de soi ?
Y’a des autismes qu’on vit bien mieux

Quand on leur porte un autre regard

Voit-on des chiffres dans chaque main ?

Des clients en les candidats ?
Des sondages de milliers d’humains

Fait-on quelque part attention à moi ?

Des pourcentages en guise de conscience

Quand les besoins détrônent l’envie

C’est pas fini, laissons-lui sa chance
À l’ère des chiffres qui gèrent nos vies

Si l’Homme est toujours sûr de lui

Qu’est-ce qui l’empêche de perdre haleine ?

Ou c’est peut-être qu’il se fuitt ?

À lire la peine de ses poèmes

NOUS NE RESTERONS PAS LÀ

Et puis quitter les rues désolantes

Puis délaisser les paroles blessantes

Et puis tuer ce temps qui nous tente

Abandonner leurs soifs de fête

Persévérer sinon par des lettres

Et puis chercher ces trésors qui entêtent

Puis apprendre de ces vies qui viennent
Rien comprendre de ce qu’elles deviennent

Dans l'ennui

Et puis quoi prendre et à quoi ça sert ?
Puis qui entend et qui espère

Par ici ?

Nous ne resterons pas là

Nous irons où voudra
Le vent porter nos deux ails

À bien des lieues d’ici-là

Nous oublierons toutes ces voix

Qui dans leur porte-voix

Nous disent qu’ils nous ressemblent

Et leur semblant d’innocence

Mes paroles seront pour toi

Tant de mots que je ne dis pas

Et puis encore, aller avec toi
Dans ton décor, pendu à ton bras
Y’a tant de cœurs qui ne s’embrasent pas

Mais à quoi ça sert de vouloir faire ça ?

Absurdité de tant de combats
Je sais pas

 

J’leur ai bien dit qu’j’avais pas le choix

Mais que faire quand on n’a pas le droit

Aujourd’hui ?

Nous ne resterons pas là

Nous irons où voudra
Le vent porter nos deux ails

À bien des lieues d’ici-là

Nous oublierons toutes ces voix

Qui dans leur porte-voix

Nous disent qu’ils nous ressemblent

Et leur semblant d’innocence

Mes paroles seront pour toi

Tant de mots que je ne dis pas

Nous ne resterons pas là

Nous irons où voudra
Le vent porter nos deux ails

À bien des lieues d’ici-là

Mes paroles seront pour toi

Tant de mots que je ne dis pas

Et toi et moi pas à pas

Nous nous enfuirons de là

Nous ne resterons pas là

LUMIÈRE

Comme chaque chemin a ses rondes, chaque parcours, ses obstacles

Nous referons encore bien des mondes comme l’enfant, son bac à sable

Si nos mères ont épuisé toutes leurs larmes
Au chevet de nos vies, elles se signent en prière

On apprend bien à respirer, au fond de nous, sommes-nous vivants ?

Libres ou à jamais prisonniers de nos angoisses, nos rêves latents ?

Quelque part, peu nous importent tous les malheurs
Partage-t-on les siens quand on est à la recherche

À la recherche de sa...

Lumière (x 4) ... où trouver sa lumière ? (bis)

Lumière (x 4) ... où trouver ma lumière ?

Lumière, lumière, lumière... où est ma lumière, ma lumière, ma lumière ?

En silence dans les foules, leurs anonymes vacarmes

C’est seul que je me trouve, là où d’autres se noient

Dans les profondeurs, les abîmes, les déserts
Les alcools, les sueurs, où sombrent tous nos enfers

Résister, résister, oui mais combien d’années
À imaginer ce qu’il y a de l’autre côté ?
Après l’ombre, la lumière, après nos vies à lutter
Contre qui vivent de nos chairs quand elles sont dix fois payées

 

Dans quel espoir, quel patriote ?
Sur quel chemin trouver le petit bonhomme ?

Y’a tant d’âmes frustrées nourries à la poussière...

À la recherche de leur...

Lumière (x 4) ... où trouver sa lumière ? (bis)

Lumière (x 4) ... où trouver ma lumière ?

Lumière, lumière, lumière... où est ma lumière, ma lumière, ma lumière ?

 

Y'en a tant qui s’ennuient tant en enfer
Aux vérités éteintes, tant les corps se terrent
Que faire pour se pardonner soi-même, et s’ouvrir ?

Et s’ouvrir à la...

 

Lumière (x 4) ... où trouver sa lumière ? (bis)

Lumière (x 4) ... où trouver ma lumière ?

Lumière, lumière, lumière... où est ma lumière, ma lumière, ma lumière ?

LE JOURNAL

Il a acheté le journal comme à chaque matin naissant
Toute sa vie si longue et brave, c’est un mode de vie, sûrement

On parle presque plus de lui, il entend parler les autres
Il entend qu’on ironise pour se mieux cacher les fautes

Il a ouvert le journal, n’a pas pu cacher sa haine
Les mots lui donnent visage pâle, ils lui donnent tant de peine

Ayant lu la première page, il s’est bien vite aperçu
Que les hommes manquent de courage et ont trop d’idées reçues

C’est son journal au p’tit vieux, sa vie d’hier et de demain

Avec une pièce ou deux de plus, il aurait pris un bout de pain

Mais rien n’est donné, tout a un prix, la vie et les sentiments

Et sait-on jamais donner vraiment autrement qu’avec des francs ?

La lecture des deux suivantes, ça parlait de politique
De prison, d’abus de conscience, ou peut-être d’abus de fric
Il s’est dit « Y z’ont pas d’chance, y z’ont pas eu les bonnes briques

Leur faudra d’l’intelligence quand s’effondrera c’qui est construit ! »

Même pas l’temps d’lire la moitié que l’vieux, ben il a pas pu

Il hésitait entre le brûler et l’donner au premier venu
C’est moi qu’il a regardé, et accosté dans la rue
Et comme j’avais pas d’briquet, ben ce journal, je l’ai lu

Y’avait rien que du sport sur les pages que j’ai tournées
J’les ai toutes tournées encore, j’suis arrivé aux pages télé

L’homme est beau et grand et fort, mais quand l’homme est fatigué

Trouve-t-il réconfort ailleurs que devant la télé ?

Y’a très peu de belles romances, à part peut-être les météos
Celles du temps et de la chance font le journal à peine plus beau
Si l’vieux était pas si vieux, je l’aurais traité de salaud
C’est pas dans l’journal qu’on vit mieux, même en choisissant ses mots

Mais l’vieux il était pas mort, et de honte je me suis tu
De par l’âge, n’a voulu démordre qu’il a raison, bien entendu
Il m’a dit « Pardon, tu n’as pas d’chance, t’as pas eu les bonnes briques

Et y t’faudra d’l’intelligence quand s’effondrera c’qui est construit »

SON ATTITUDE

De ces sourires que l’on n’oublie jamais

De ces cheveux blonds étincelants
De ces soirs d’été qu’elle a tant bercés

Quand d’autres se promènent seuls au vent

De ces yeux qu’elle fait mine de fermer

Pour laisser un doute dans le regard

De ces façons qu’elle a de soigner

Tous les malheurs et les désespoirs

L’attitude qu’elle a, tout l’égard qu’elle porte

Aux domaines qui ne le méritent pourtant pas

Son foulard dans le cou, les vêtements qu’elle porte

Font fantasmer mon inconscient bien des fois

Si je partage avec elle un bout de vie

Qui sait à l’avance pour combien de temps ?

Aussi vais-je en profiter pour lui dire ici

Combien elle me manque de temps en temps

 

Y’a tant de belles musiques d’ascenseur

Y’en a tant d’elles qui font si mal au cœur

Fait-elle partie de ces uniques évènements ?

Ou l’amour n’est-il qu’un banal sentiment ?

Envolée cette absurde volonté
Celle de n’appartenir à personne
Les ruelles abondent d’âmes esseulées

Aux fenêtres, elles attendent la personne

L’attitude qu’elle a, tout l’égard qu’elle porte

Aux domaines qui ne le méritent pourtant pas

Son foulard dans le cou, les vêtements qu’elle porte

Font fantasmer mon inconscient bien des fois

Si je partage avec elle un bout de vie

Qui sait à l’avance pour combien de temps ?

Aussi vais-je en profiter pour lui dire ici

Combien elle me manque de temps en temps

ACHETER, CONSOMMER, JETER (... L'AMOUR !)

J’ai fait une bonne affaire, une vie en promo
Pour la faire moins amère quand le manque est de trop

J’achète, je consomme, je finis et je jette
L’amour en fait des tonnes, j’essaie et je reset

Je pose des questions, j’fais un test d’amant
Si d’sa bouche, aucun « Non », elle persiste et consent
On n’a pas l’cœur en berne quand on n’aime pas vraiment

Aucun pleur, aucune cerne n’trahit les sentiments

Les belles oubliées, surtout celles d’un soir

M’écoutent jamais chanter, elles préfèrent ma Jaguar

Ça tourne comme un jeu, oui mais grandeur nature

Est-ce tricher quand on joue l’amour noir et obscur ?

Moi, j’connais pas les lois, j’connais que les défis

Infidèle, hors-la-loi, l’amour est mon ennemi

Personne ne me manque, je sais pas c’qu’est l’envie

Aucun mot dans ma banque n’définit la vraie vie

J’achète, je consomme, jamais je ne m’ennuie
Ma vie se définit comme une philosophie

Les belles oubliées, surtout celles d’un soir

M’écoutent jamais chanter, me préfèrent en motard

Ça dure une saison, on n’aime qu’un été
On se trouve mignon, au pire, un peu moins laid

Mais ça tient pas longtemps, sourde naïveté

Peut-être l’on se ment pour dire qu’on a aimé

Puis quand on est réglo, un jour on est trahi

Plutôt pas rigolo, l’amour c’est hors de prix

Pourquoi pas s’arranger, trouver un compromis ?

Se séduire d’avance pour les futures envies

J’achète, je consomme, j’ai d’l’amour à tout va
Ni morale, ni borne ne m’arrêtera
Les autres en font des tonnes, eux appliquent les lois

À chacun sa méthode d’aimer à fond ou pas

D'ELLE

D’elle, je sais tout ce que j’ai déjà
D’elle, j’ai des souvenirs qui ne s’en vont pas
Elle, j’la garde au fond du tiroir, mon coffre à jouets à moi

Et ses photos aussi que je ne vous montrerai pas

D’elle, je sais tous ses matins rebelles
D’elle et toutes ses pensées infidèles
Fut-elle, même une heure, volage, à ses loisirs vacant
Qu’elle appartient pour un temps aux choses dont on ne prend conscience

Que lorsqu’elles sont absentes

D’elle, je revis tous les moments forts
Qu’elle a inventés pour mon décor
Mais elle me sait bien mieux que je ne me connais moi-même

Et tous mes silences dignes et toutes ces choses qu’on ne dit

Qu’à celle que l’on aime

Elle, sais-je seulement à quoi elle pense ?
D’elle, me reste toujours un peu Vence
Mais elle le vit bien mieux, moi je ne me sépare jamais

De tant d’étés sans elle que je ne sais pas oublier

D’elle, je sais tout c’qu’elle ne dira pas
D’elle et de nos amours hors-la-loi
Elle, je sais tout ce qu’elle a de moi car je lui ai tout donné

Mais comment garder quelqu’un quand on ne sait pas

Quand on n’a pas appris à parler ?

RIEN DE PLUS

Puis des bouts de vie qui surgissent

Détails de mémoire en bataille
Ceux-là du visage sont une piste
Aux plus grandes peurs cachées en moi

Pas un mot de plus, non surtout pas
Les malentendus compromettent
Ça résonne dans chacun de tes pas
Les coups sourds partent, les paroles restent

Juste la chaleur de nos voix
Nos parfums si nous ne parlons pas

Aurions-nous besoin d’autre chose que cela

Quand cette autarcie suffira ?

Ne dis rien de plus, non ne dis rien, va
Ni faux ami, ni double sens
Qui ne serait compris à l’endroit
Il n’est que le temps pour que blessure panse

Et tous nos soleils, toutes nos joies

Nos arcs-en-ciel après le froid
Rien de plus, rien que ça
Silences ou paroles, qui fait le poids ?

On dit de tout ça, l’alpha, l’oméga
Qui n’évolue pas, pas à pas ?
Nos gestes et paroles nous mettent un peu à nu

Je ne voudrais rien de plus

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