ALLER SANS RETOUR
Paroles & musique : Damien GONTHIER
Damien GONTHIER
JE VOUDRAIS
Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part
Qu’elle me dise « À demain ! », qu’il tarde de me voir
Et je prendrais le train dans une ou bien dix gares
Sûr de moi, sûr de rien, mais sans aucun retard
Je lui prendrais la main pour faire le plein d’espoir
Je brûlerais nos matins, leurs cendres en nos mémoires
Je serais son marin et son chef de gare
Lui dirais son chemin, il est cinq heures moins l’quart
Elle me dira pourquoi j’attends
Pourquoi les vents tournent si lentement
Et l’impression de faire semblant
N’a plus de raison en sa présence
Je voudrais qu’une main se pose sur ma guitare
Qu’on enchaîne mes refrains comme ceux d’un bluesman noir
Et au petit matin, de s’être couchés tard
Voleront loin ces refrains et larguées les amarres
Je n’oublierais rien de mes rôles dérisoires
De tous mes plus grands besoins, seul celui d’y croire
On vit des jours sereins quand on croit au hasard
Juste attendre ce train pour aller à plus tard
Alors s’arrêtera le temps
Ce temps qui fuit dans nos printemps
Attendre, c’est déjà vivant
Et plus encore quand tu es là vraiment
Je ne voudrais rien qu’une lueur dans mes soirs
Juste quelqu’un qui prend soin de ma vie quelque part
Ces lignes et ces refrains sont du même bougeoir
À défaut de tes mains, sont mon échappatoire
Je voudrais que tes mains se posent sur ma guitare
Que t’enchaînes mes refrains, que j’sois ton bluesman noir
C’est écrit dans nos mains, sur ces lignes bizarres
Là un billet de train pour aller à plus tard
DU VENT
Du vent sur ma voie, du vent dans ma vie
Les rafales de tes pas ont soufflé par ici
Sur quoi écrire, sinon sur toi ?
Parler de quoi, à part de tes rires ?
Du vent de ta voix, un souffle qui m’aspire
Un regard vers toi, et ton sourire m’inspire
Mais au bout de combien de toi
N’est-on plus étonné par rien ?
Si les tempêtes noient et les déluges dérivent
Y’a jamais trop de ça, trop d’amour dans une vie
Tes vents m’emportent où je ne sais pas
Mais qu’importe, pourvu qu’tu y sois
J’ai besoin d’un coup d’vent pour pouvoir te le dire
Un nettoyage de printemps où tu foules mes délires
Les vents de Giant’s causeway arrivent
C’est bien tout ce qui me fait vivre
Y’a du vent sur ma voie, y’a du vent dans ma vie
Une tornade en tournant ferait bien moins de bruit
Et elle m’emporte loin devant
Si ma vie se retourne au seul son de ta voix
Les vents tournent et détournent et se foutent de moi
Rien ne dure aussi longtemps
Autant qu’il y aura du vent
Si mes vents indécis ont eu raison de moi
Un coup de vent et voici qu’il s’enfuit déjà
Peu importe combien de temps
Mais pourvu qu’il y ait du vent
Du vent...
Du vent...
Du vent...
JE SUIS PREMIER
Je veux un rôle
Un compteur à 200 à l’heure
C’est ma nature d’être premier
La vitesse connaît pas la peur
Je suis un chef
Gourou de combien de moutons ?
Mon livre de chevet s’appelle
« Comment être beau en dix leçons ? »
J’ai ma tribu à moi tout seul
Qui me vénère et ça me va
Bien plus qu’ils m’aiment, ils me dévorent
Plus qu’ils adhèrent, ils adorent ça
Je suis premier, leader d’une génération
Modèle aimé par les peoples, moi j’ai un nom
Je veux gagner sans aucune compétition
C’est du quartier moi qui ai la plus belle maison
Je veux donner
Mais sans rien donner vraiment
Puisque c’est à moi que je pense le plus souvent
J’ai résilié
Le contrat d’amour jamais signé pourtant
Et l’autre parti s’en invente un pseudo pour un grand
J’ai ma tribu à moi tout seul
Qui me vénère, me fabrique un nom
Si seul et pourtant, bien au milieu
Des sujets de conversation
Je suis premier, leader d’une génération
Modèle aimé par les peoples, moi j’ai un nom
Je veux gagner sans aucune compétition
C’est du quartier moi qui ai la plus belle maison
Je suis premier, j’entretiens ma propre passion
Narcissique, l’effet me monte jusqu’au front
Les meilleures notes et les bonnes appréciations
Font de moi le premier, aucune autre conclusion
Je suis premier, leader d’une génération
Modèle aimé par les peoples, moi j’ai un nom
Je veux gagner sans aucune compétition
C’est du quartier moi qui ai la plus belle maison
Je suis bien vu, j’ai une bonne réputation
M’en aller inconnu, il n’en est pas question
Mon nom sur une statue, un boulevard ou un pont
Je suis premier, vois-tu, je suis ma propre prison
POUR DE VRAI
On est déjà sur la place et on n’attend que le moment
On a pris d’faire le taf mais on sait pas qui nous attend
On tourne, on lit, on dérive et on a même si peur
Si consciemment
Elle est arrivée bien avant moi rien que pour me regarder jouer
Comme ces enfants qui n’ont pas l’droit mais ne font rien pour éviter
Ces regards quand je me lance qui ne peuvent que
M’encourager
Quand sur la piste, d’autres dansent
Belles dames et cavaliers
Et c’est ce soir que je joue enfin, que je vais réaliser
Un rêve trop longtemps enfantin qui ne m’a jamais quitté
La peur de devoir enfin le faire quand l’on va m’annoncer
Je ne rêve pas, c’est pour de vrai
Pour de vrai
Qui ne passe pas d’années à ne rien savoir quoi faire ?
À détester ses « aimer » quand il a tout fait pour ce faire ?
Qui ne connaît pas de souffrances, qui sait en toutes circonstances
Saisir sa chance ?
Parmi les doutes que l’on redoute
Coûte que coûte, poursuivre sa route
Et c’est ce soir que je joue enfin, que je vais réaliser
Un rêve trop longtemps enfantin qui ne m’a jamais quitté
La peur de devoir enfin le faire quand l’on va m’annoncer
Je ne rêve pas, c’est pour de vrai
Et c’est pour elle que je vais enfin parvenir à me montrer
Est-ce une route, est-ce mon destin auquel je ne peux échapper ?
Qui gratte les guitares, qui entend les violons désaccordés ?
Je ne rêve pas, c’est pour de vrai
Pour de vrai
Et du coin de ses yeux qui n’ont jamais autant brillé
Elle ne me le dit pas mais ils sont là pour parler
Et c’est ce soir que je joue enfin, que je vais réaliser
Un rêve si longtemps enfantin qui ne m’a jamais quitté
La peur de devoir enfin le faire quand l’on va m’annoncer
Je ne rêve pas, c’est pour de vrai
Et c’est ce soir que se dévoilent enfin, comme pour nous révéler
Tous nos différents rêves en commun que je ne sais que chanter
Que vous soyez voyages ou lectures, critiques ou théâtre et armure
Vous ne rêvez pas, c’est pour de vrai
Pour de vrai...
MANQUER D'HUMAIN
C’est l’ère du temps, du spleen humain
Toujours « Pas trop mal », jamais « Bien ! »
Quelques étés par-ci, par-là
Noyés dans l’automne toujours trop froid
Les carapaces d’autos en métal
Les hélicos, leurs pales trop pâles
Quelques cerveaux pour tout ce vide
Même pas la moitié d’actif
J’ai ni l’droit, ni l’argent qu’il faut
Pour dire que je n’manquerai de rien
Vous avez beau vous trouver beaux
Vous manquerez toujours d’humain
Qu’est-ce qui nous tue à petit feu
Sinon ne rien donner de soi ?
Y’a des autismes qu’on vit bien mieux
Quand on leur porte un autre regard
Voit-on des chiffres dans chaque main ?
Des clients en les candidats ?
Des sondages de milliers d’humains
Fait-on quelque part attention à moi ?
Des pourcentages en guise de conscience
Quand les besoins détrônent l’envie
C’est pas fini, laissons-lui sa chance
À l’ère des chiffres qui gèrent nos vies
Si l’Homme est toujours sûr de lui
Qu’est-ce qui l’empêche de perdre haleine ?
Ou c’est peut-être qu’il se fuitt ?
À lire la peine de ses poèmes
NOUS NE RESTERONS PAS LÀ
Et puis quitter les rues désolantes
Puis délaisser les paroles blessantes
Et puis tuer ce temps qui nous tente
Abandonner leurs soifs de fête
Persévérer sinon par des lettres
Et puis chercher ces trésors qui entêtent
Puis apprendre de ces vies qui viennent
Rien comprendre de ce qu’elles deviennent
Dans l'ennui
Et puis quoi prendre et à quoi ça sert ?
Puis qui entend et qui espère
Par ici ?
Nous ne resterons pas là
Nous irons où voudra
Le vent porter nos deux ails
À bien des lieues d’ici-là
Nous oublierons toutes ces voix
Qui dans leur porte-voix
Nous disent qu’ils nous ressemblent
Et leur semblant d’innocence
Mes paroles seront pour toi
Tant de mots que je ne dis pas
Et puis encore, aller avec toi
Dans ton décor, pendu à ton bras
Y’a tant de cœurs qui ne s’embrasent pas
Mais à quoi ça sert de vouloir faire ça ?
Absurdité de tant de combats
Je sais pas
J’leur ai bien dit qu’j’avais pas le choix
Mais que faire quand on n’a pas le droit
Aujourd’hui ?
Nous ne resterons pas là
Nous irons où voudra
Le vent porter nos deux ails
À bien des lieues d’ici-là
Nous oublierons toutes ces voix
Qui dans leur porte-voix
Nous disent qu’ils nous ressemblent
Et leur semblant d’innocence
Mes paroles seront pour toi
Tant de mots que je ne dis pas
Nous ne resterons pas là
Nous irons où voudra
Le vent porter nos deux ails
À bien des lieues d’ici-là
Mes paroles seront pour toi
Tant de mots que je ne dis pas
Et toi et moi pas à pas
Nous nous enfuirons de là
Nous ne resterons pas là
LUMIÈRE
Comme chaque chemin a ses rondes, chaque parcours, ses obstacles
Nous referons encore bien des mondes comme l’enfant, son bac à sable
Si nos mères ont épuisé toutes leurs larmes
Au chevet de nos vies, elles se signent en prière
On apprend bien à respirer, au fond de nous, sommes-nous vivants ?
Libres ou à jamais prisonniers de nos angoisses, nos rêves latents ?
Quelque part, peu nous importent tous les malheurs
Partage-t-on les siens quand on est à la recherche
À la recherche de sa...
Lumière (x 4) ... où trouver sa lumière ? (bis)
Lumière (x 4) ... où trouver ma lumière ?
Lumière, lumière, lumière... où est ma lumière, ma lumière, ma lumière ?
En silence dans les foules, leurs anonymes vacarmes
C’est seul que je me trouve, là où d’autres se noient
Dans les profondeurs, les abîmes, les déserts
Les alcools, les sueurs, où sombrent tous nos enfers
Résister, résister, oui mais combien d’années
À imaginer ce qu’il y a de l’autre côté ?
Après l’ombre, la lumière, après nos vies à lutter
Contre qui vivent de nos chairs quand elles sont dix fois payées
Dans quel espoir, quel patriote ?
Sur quel chemin trouver le petit bonhomme ?
Y’a tant d’âmes frustrées nourries à la poussière...
À la recherche de leur...
Lumière (x 4) ... où trouver sa lumière ? (bis)
Lumière (x 4) ... où trouver ma lumière ?
Lumière, lumière, lumière... où est ma lumière, ma lumière, ma lumière ?
Y'en a tant qui s’ennuient tant en enfer
Aux vérités éteintes, tant les corps se terrent
Que faire pour se pardonner soi-même, et s’ouvrir ?
Et s’ouvrir à la...
Lumière (x 4) ... où trouver sa lumière ? (bis)
Lumière (x 4) ... où trouver ma lumière ?
Lumière, lumière, lumière... où est ma lumière, ma lumière, ma lumière ?
LE JOURNAL
Il a acheté le journal comme à chaque matin naissant
Toute sa vie si longue et brave, c’est un mode de vie, sûrement
On parle presque plus de lui, il entend parler les autres
Il entend qu’on ironise pour se mieux cacher les fautes
Il a ouvert le journal, n’a pas pu cacher sa haine
Les mots lui donnent visage pâle, ils lui donnent tant de peine
Ayant lu la première page, il s’est bien vite aperçu
Que les hommes manquent de courage et ont trop d’idées reçues
C’est son journal au p’tit vieux, sa vie d’hier et de demain
Avec une pièce ou deux de plus, il aurait pris un bout de pain
Mais rien n’est donné, tout a un prix, la vie et les sentiments
Et sait-on jamais donner vraiment autrement qu’avec des francs ?
La lecture des deux suivantes, ça parlait de politique
De prison, d’abus de conscience, ou peut-être d’abus de fric
Il s’est dit « Y z’ont pas d’chance, y z’ont pas eu les bonnes briques
Leur faudra d’l’intelligence quand s’effondrera c’qui est construit ! »
Même pas l’temps d’lire la moitié que l’vieux, ben il a pas pu
Il hésitait entre le brûler et l’donner au premier venu
C’est moi qu’il a regardé, et accosté dans la rue
Et comme j’avais pas d’briquet, ben ce journal, je l’ai lu
Y’avait rien que du sport sur les pages que j’ai tournées
J’les ai toutes tournées encore, j’suis arrivé aux pages télé
L’homme est beau et grand et fort, mais quand l’homme est fatigué
Trouve-t-il réconfort ailleurs que devant la télé ?
Y’a très peu de belles romances, à part peut-être les météos
Celles du temps et de la chance font le journal à peine plus beau
Si l’vieux était pas si vieux, je l’aurais traité de salaud
C’est pas dans l’journal qu’on vit mieux, même en choisissant ses mots
Mais l’vieux il était pas mort, et de honte je me suis tu
De par l’âge, n’a voulu démordre qu’il a raison, bien entendu
Il m’a dit « Pardon, tu n’as pas d’chance, t’as pas eu les bonnes briques
Et y t’faudra d’l’intelligence quand s’effondrera c’qui est construit »
SON ATTITUDE
De ces sourires que l’on n’oublie jamais
De ces cheveux blonds étincelants
De ces soirs d’été qu’elle a tant bercés
Quand d’autres se promènent seuls au vent
De ces yeux qu’elle fait mine de fermer
Pour laisser un doute dans le regard
De ces façons qu’elle a de soigner
Tous les malheurs et les désespoirs
L’attitude qu’elle a, tout l’égard qu’elle porte
Aux domaines qui ne le méritent pourtant pas
Son foulard dans le cou, les vêtements qu’elle porte
Font fantasmer mon inconscient bien des fois
Si je partage avec elle un bout de vie
Qui sait à l’avance pour combien de temps ?
Aussi vais-je en profiter pour lui dire ici
Combien elle me manque de temps en temps
Y’a tant de belles musiques d’ascenseur
Y’en a tant d’elles qui font si mal au cœur
Fait-elle partie de ces uniques évènements ?
Ou l’amour n’est-il qu’un banal sentiment ?
Envolée cette absurde volonté
Celle de n’appartenir à personne
Les ruelles abondent d’âmes esseulées
Aux fenêtres, elles attendent la personne
L’attitude qu’elle a, tout l’égard qu’elle porte
Aux domaines qui ne le méritent pourtant pas
Son foulard dans le cou, les vêtements qu’elle porte
Font fantasmer mon inconscient bien des fois
Si je partage avec elle un bout de vie
Qui sait à l’avance pour combien de temps ?
Aussi vais-je en profiter pour lui dire ici
Combien elle me manque de temps en temps
ACHETER, CONSOMMER, JETER (... L'AMOUR !)
J’ai fait une bonne affaire, une vie en promo
Pour la faire moins amère quand le manque est de trop
J’achète, je consomme, je finis et je jette
L’amour en fait des tonnes, j’essaie et je reset
Je pose des questions, j’fais un test d’amant
Si d’sa bouche, aucun « Non », elle persiste et consent
On n’a pas l’cœur en berne quand on n’aime pas vraiment
Aucun pleur, aucune cerne n’trahit les sentiments
Les belles oubliées, surtout celles d’un soir
M’écoutent jamais chanter, elles préfèrent ma Jaguar
Ça tourne comme un jeu, oui mais grandeur nature
Est-ce tricher quand on joue l’amour noir et obscur ?
Moi, j’connais pas les lois, j’connais que les défis
Infidèle, hors-la-loi, l’amour est mon ennemi
Personne ne me manque, je sais pas c’qu’est l’envie
Aucun mot dans ma banque n’définit la vraie vie
J’achète, je consomme, jamais je ne m’ennuie
Ma vie se définit comme une philosophie
Les belles oubliées, surtout celles d’un soir
M’écoutent jamais chanter, me préfèrent en motard
Ça dure une saison, on n’aime qu’un été
On se trouve mignon, au pire, un peu moins laid
Mais ça tient pas longtemps, sourde naïveté
Peut-être l’on se ment pour dire qu’on a aimé
Puis quand on est réglo, un jour on est trahi
Plutôt pas rigolo, l’amour c’est hors de prix
Pourquoi pas s’arranger, trouver un compromis ?
Se séduire d’avance pour les futures envies
J’achète, je consomme, j’ai d’l’amour à tout va
Ni morale, ni borne ne m’arrêtera
Les autres en font des tonnes, eux appliquent les lois
À chacun sa méthode d’aimer à fond ou pas
D'ELLE
D’elle, je sais tout ce que j’ai déjà
D’elle, j’ai des souvenirs qui ne s’en vont pas
Elle, j’la garde au fond du tiroir, mon coffre à jouets à moi
Et ses photos aussi que je ne vous montrerai pas
D’elle, je sais tous ses matins rebelles
D’elle et toutes ses pensées infidèles
Fut-elle, même une heure, volage, à ses loisirs vacant
Qu’elle appartient pour un temps aux choses dont on ne prend conscience
Que lorsqu’elles sont absentes
D’elle, je revis tous les moments forts
Qu’elle a inventés pour mon décor
Mais elle me sait bien mieux que je ne me connais moi-même
Et tous mes silences dignes et toutes ces choses qu’on ne dit
Qu’à celle que l’on aime
Elle, sais-je seulement à quoi elle pense ?
D’elle, me reste toujours un peu Vence
Mais elle le vit bien mieux, moi je ne me sépare jamais
De tant d’étés sans elle que je ne sais pas oublier
D’elle, je sais tout c’qu’elle ne dira pas
D’elle et de nos amours hors-la-loi
Elle, je sais tout ce qu’elle a de moi car je lui ai tout donné
Mais comment garder quelqu’un quand on ne sait pas
Quand on n’a pas appris à parler ?
RIEN DE PLUS
Puis des bouts de vie qui surgissent
Détails de mémoire en bataille
Ceux-là du visage sont une piste
Aux plus grandes peurs cachées en moi
Pas un mot de plus, non surtout pas
Les malentendus compromettent
Ça résonne dans chacun de tes pas
Les coups sourds partent, les paroles restent
Juste la chaleur de nos voix
Nos parfums si nous ne parlons pas
Aurions-nous besoin d’autre chose que cela
Quand cette autarcie suffira ?
Ne dis rien de plus, non ne dis rien, va
Ni faux ami, ni double sens
Qui ne serait compris à l’endroit
Il n’est que le temps pour que blessure panse
Et tous nos soleils, toutes nos joies
Nos arcs-en-ciel après le froid
Rien de plus, rien que ça
Silences ou paroles, qui fait le poids ?
On dit de tout ça, l’alpha, l’oméga
Qui n’évolue pas, pas à pas ?
Nos gestes et paroles nous mettent un peu à nu
Je ne voudrais rien de plus